Construire la santé de demain
Le Campus hospitalo-universitaire Saint-Ouen Grand Paris-Nord regroupera, sur un site unique, une structure hospitalière qui abritera des activités médico-chirurgicales des hôpitaux Bichat (Paris 18e) et Beaujon (Clichy) et un pôle universitaire rassemblant les activités d’enseignement et de recherche des UFR de médecine d’Université Paris Cité et de l’UFR de médecine bucco-dentaire pour l’ensemble de l’Ile-de-France.
Le nouveau campus hospitalo-universitaire représentera une surface de 220 000 m2 SDO (surface dans l’œuvre) environ : 160 000 m2 pour les activités hospitalières et 88 400 m2 pour les activités d’enseignement et de recherche, dont 15 000 m2 correspondant aux enseignements dispensés par les facultés d’odontologie.
Université Paris Cité et l’AP-HP ont l’ambition de placer le patient au centre du progrès médical et de construire de nouvelles articulations entre les dimensions de soin, d’enseignement et de recherche.
L’enjeu est de se projeter dans le Grand Paris, de participer à la mutation d’un territoire dynamique économiquement et démographiquement, mais aussi de s’adapter aux évolutions du système de santé et de construire la médecine de demain.
Le Campus hospitalo-universitaire Saint-Ouen Grand Paris-Nord devrait voir le jour en 2028.
Les enjeux du projet
- Apporter une solution durable à la vétusté et aux très faibles capacités d’évolution des hôpitaux Bichat et Beaujon, mais aussi des sites universitaires Villemin, Bichat, Garancière et Montrouge.
• Renforcer le service public de la santé à l’échelle du Grand Paris au bénéfice des franciliens et franciliennes du Nord de la métropole, en complémentarité des autres établissements hospitaliers et en lien étroit avec les professionnels de santé de ville.
• Rééquilibrer l’offre de soin, de formation et de recherche en santé au nord de Paris.
• Former les professionnels de santé tout au long de leur parcours (en formation initiale et formation continue) en rassemblant sur un site unique les étudiants des professions médicales, odontologiques et infirmières.
• Innover en construisant en même temps un hôpital et un pôle universitaire : formation, soin et recherche dans un même campus pour une meilleure prise en charge des patients et pour favoriser le progrès médical.
• Garantir la meilleure insertion possible du Campus dans son environnement urbain, social, sanitaire et économique, tant pendant sa construction que dans son futur fonctionnement.
• Réaliser l’un des investissements publics nationaux les plus importants de la prochaine décennie au bénéfice du nord de la métropole francilienne : à la hauteur de 1,3 milliard d’euros pour l’avenir du service public de la santé et de la formation.
Un rôle d’avant-garde pour la santé d’Île-de-France
La vocation du futur Campus hospitalo-universitaire est celle d’un établissement d’excellence à l’échelle nationale et internationale. Cette excellence se déclinera dans les domaines du soin, de l’enseignement et de la recherche.
La spécificité forte de ce projet est qu’il sera d’emblée conçu comme un Campus. C’est la première fois, depuis que les CHU (centres hospitaliers universitaires) existent, qu’un hôpital et une faculté de médecine sont reconstruits simultanément. Cela autorise un cadre nouveau pour repenser les articulations entre les dimensions de soin, d’enseignement et de recherche.
Plusieurs principes communs en donnent l’illustration :
- aucun acte invasif ne sera réalisé dans le nouveau campus qui n’aura pas été au préalable exercé par simulation par le professionnel, qu’il soit médical ou soignant ;
- les formations paramédicales dans le nouveau campus seront largement universitarisées ;
- les nouvelles méthodes d’enseignement mises en œuvre dans le nouveau Campus bénéficieront pleinement non seulement à la formation continue des professionnels, mais à la construction de nouvelles interactions avec les patients.
Entre autres, l’hôpital développera ses centres de référence nationaux. Il veillera par ailleurs au bon équilibre entre ses activités de recours (prises en charge spécifiques ou de haute spécialisation) et sa réponse aux besoins de proximité (par exemple les activités non programmées d’urgence).
Le campus hospitalo-universitaire sera au service d’une médecine plus humaine, en aménageant notamment des espaces propices à de meilleures interactions avec les patients (généralisation des chambres individuelles, organisation des boxes de consultation…).